La situation salariale dans la Fonction publique n’a cessé de se dégrader depuis 2010, avec un gel quasi continu de la valeur du point d’indice qui a conduit à une perte de sa valeur de + 16,78 % en mai 2023 par rapport à l’inflation et à une paupérisation des agents publics. Le gouvernement, jusqu’alors fermé à toutes mesures générales de revalorisation des salaires, a dû à de multiples reprises depuis 2021 relever le niveau de l’Indice Minimum de Traitement de la FP du fait de la hausse du SMIC.Mais sans une refonte des grilles indiciaires, cela a conduit à un tassement des carrières sans précédent et inacceptable pour plus d’un million d’agents C et B !
C’est dans ce contexte que le ministre de la Fonction publique Stanilas Guérini, contraint par le niveau de l’inflation très élevé à 5,1% en mai, mais aussi par la situation d’écrasement des grilles, a annoncé le 12 juin les mesures suivantes pour 2023 et 2024 :
– la reconduction pour 2023 de la GIPA ;
– au 1/9 : + 10% des forfaits nuitées et repas relatifs aux frais de missions/formation ;
– au 1/9 : une prise en charge des abonnements de transports à 75%, cumulable avec le forfait mobilités durables.
– + 10% du barème de monétisation des comptes épargne temps (A 150€ , B 100 € et C 83€).
Toutes ces mesures, qui ont fait l’objet d’une présentation malhonnête et fallacieuse du gouvernement sont loin de répondre aux revendications salariales et aux pertes déjà subies. De plus elles maintiennent une faible amplitude des carrières loin de la nécessaire refonte des grilles.