La réforme de l’organisation territoriale de l’Etat détruit le service public

Le processus de réforme de l’organisation territoriale de l’Etat (OTE), débuté en janvier 2021, a vu la création des nouveaux secrétariats généraux communs départementaux (SGCD), la mise en place des DRAJES1  des SDJES2, des DREETS3 , des DDETS4

Diminution constante des effectifs

L’OTE, c’est la stratégie menée par l’État pour se déployer dans les territoires, ce qu’on appelle l’État de proximité. L’État a découpé les différentes directions et les a réassemblées pour en créer des nouvelles.

Le travail de déconstruction a débuté bien avant l’OTE, avec la création des Directions interministérielles départementales (DDi) et régionales (DRi) en 2010. Ces directions ont réuni les services départementaux et régionaux traditionnels de chaque ministère dans le but de réaliser des économies substantielles. Hélas avec succès, puisque l’échelon départemental (les DDi) a perdu 30% de ses effectifs en moins de 10 ans.

« Ce regroupement a eu des conséquences terribles indique Olivier Miffred, responsable du pôle organisation territoriale de l’état à l’UFSE. Les agents ont perdu leurs repères, les règles ont évolué, des collègues ont changé de direction, les circuits hiérarchiques se sont complexifiés… »

Dégradation inexorable du service public

En 2021, l’OTE a encore plus complexifié le paysage en créant les SGCD, les DRAJES, les DREETS et les DDETS, en pleine crise sanitaire !

Conséquences : de fortes charges de travail pour les agents, des intérims pour répondre aux départs de collègues non remplacés, mais dont les missions existent toujours, des dysfonctionnements générés par l’impréparation de la mise en place des Secrétariats Généraux Commun départementaux.

Toutes ces réorganisations ont cassé les circuits de fonctionnement : les agents sont perdus, certaines missions ne sont plus assurées, et le service public se dégrade inexorablement. Et la mainmise du ministère de l’intérieur sur les services déconcentrés de l’État se renforce, notamment en conférant une très grande latitude aux préfets.

Ceux-ci ont désormais la main sur tous les moyens supports à attribuer aux directions interministérielles, notamment sur les missions RH et les services de la main d’œuvre étrangère…

Ces réorganisations sont funestes pour le service public, et la CGT les rejette, comme elle rejette les politiques incessantes de réduction des effectifs.

Parce que chaque voix compte, votez pour les élections professionnelles de la Fonction publique qui ont lieu du 1er au 8 décembre 2022.

 

1 Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports
2 Service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports
3 Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités
4 Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités
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