Le Gouvernement mobilise l’armée sur la manifestation des Gilets Jaunes samedi 23 mars .
Un pouvoir qui fait appel à l’armée pour réduire un mouvement de révolte dans le pays est bien un pouvoir aux abois.
L’argument échappatoire qui consiste à dire que les militaires affectés aux missions de l’opération SENTINELLE allaient remplacer les policiers et les gendarmes de garde devant les bâtiments stratégiques est un leurre et s’effondrera bientôt devant la réalité du terrain.
Les militaires de l’opération « SENTINELLE », chargés de la protection des populations face aux éventuels actes de terrorisme reconnaissent eux-mêmes à la radio qu’ils ne sont ni formés, ni équipés pour cette mission de maintien de l’ordre.
Le gouvernement, déjà coupable d’avoir instauré un état d’urgence permanent par transposition des dispositions de la Loi de 1955 dans le droit commun et d’attenter aux libertés fondamentales dans la future Loi « anti-casseur » vient de franchir un cap qui mène tout droit au totalitarisme.
Les précédents gouvernements ont tous fait passer des réformes dures sans jamais verser le sang.
Nous sommes entrés dans une phase violente d’affrontement de classe.
Plus ce gouvernement adoptera une militarisation de la gestion des mouvements sociaux, plus les casseurs se radicaliserons.
Le Président de la République, son gouvernement et sa majorité tentent de formater les esprits en mettant en scène une République qui serait en grave danger en instrumentalisant les images de quelques vitrines et voitures brûlées.
Ces violences sont certes condamnables et elles ne rendent pas service à la lutte en rendant inaudibles les revendications des français.
Mais y réagir en faisant appel « à la troupe » c’est créer dans notre pays une structure politique totalitaire.