Nous ne reviendrons pas sur le caractère abjecte de la barbarie commise par des terroristes-voyous, en ce mois de novembre. Nous n’oublierons pas les conséquences tragiques pour nombre de citoyens frappés ainsi. Mais nous nous devons de rester attentifs pour que l’état d’urgence, consécutif, ne demeure qu’un état d’exception, lui même incompatible au long terme avec l’exercice de la démocratie républicaine.
Les mesures prises dans le cadre de cet état d’urgence, décrété par le gouvernement, ont également des répercussions sur notre activité militante. Nos libertés d’expression et de manifestations se trouvent mises à mal, limitées voire interdites. La loi permet ces restrictions, mais des dérives et des abus sont à craindre Déjà des unions départementales ont fait part d’interdictions de manifester qui sont hautement contestables mais aussi d’incidents survenus lors de manifestations. Ailleurs, les médias nous révèlent que des citoyens sont assignés à résidence, « même si ces personnes ne sont pas du tout liées à la mouvance terroriste »…
Aussi, si vous devez faire face à des interdictions de manifester ou des incidents en rapport avec l’état d’urgence, la CGT a mis en place un dispositif de collectes d’informations, afin de mettre le gouvernement face à ses responsabilités et d’envisager différentes actions. Ne permettons pas à cet état d’urgence de dissimuler des tas d’urgences sociales dont souffre un nombre grandissant de citoyens.
Le contexte ambiant de cet état d’urgence, instauré pour la lutte contre le terrorisme, semble permettre également à certains de proférer des thèses, qui pourraient sortir de discours d’extrême droite, contraires à nos principes républicains. Nous n’oublierons pas d’aller voter pour faire barrage et « montrer notre intransigeance totale face aux idées du Front national ».
Communiqué de la CGT-Ugff (fonctionnaires Etat), le 4 décembre 2015