Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Aujourd’hui, il y a très exactement cent ans, le 31 juillet 1914, Jaurès était assassiné. Une semaine plus tard allait éclater la première guerre mondiale.

Jaurès, dans son dernier discours, cinq jours avant d’être assassiné, déclarait : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. Il n’y a plus, au moment où nous sommes menacés de meurtre et de sauvagerie, qu’une chance pour le maintien de la paix et le salut de la civilisation, c’est que le prolétariat rassemble toutes ses forces qui comptent un grand nombre de frères, que nous demandons à ces milliers d’hommes de s’unir pour que le battement unanime de leurs cœurs écarte l’horrible cauchemar ».

Alors que la France, et les autres Nations parties prenantes de ce conflit, s’apprêtent à commémorer le déclenchement de ce qui fut l’une des plus grandes boucheries de tous les temps, peu de voix s’élèvent pour rappeler la pensée de Jaurès.

L’actualité, de la guerre civile en Ukraine et la poursuite des massacres dans la bande de Gaza, vient pourtant nous rappeler brutalement que si l’histoire ne se répète pas, elle balbutie trop souvent. Aujourd’hui comme hier, ainsi que l’appelait Jaurès, c’est aux peuples du monde entier qu’il appartient de se mobiliser pour faire reculer la barbarie qui est consubstantielle au système capitaliste.

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La pensée et l’oeuvre de Jean Jaurès sont profondes, immenses.

Enfant d’un monde rural, ancré aux racines de sa terre tarnaise, Jaurès choisit de mettre ses capacités intellectuelles -immenses- et sa puissance de travail -jusqu’à épuisement- au service de la cause des plus humbles que l’humanité porte en elle : pour les mineurs de Carmaux, pour tous les ouvriers, les paysans, les prolétaires, les gens de peu. Il passa sa vie à changer le monde. Et le monde avec lui changea. Luttant sans faille contre l’injustice sociale, Jaurès, fondateur du journal l’Humanité, fut un orateur hors pair, la force de ses idées n’ayant d’égale que la profondeur des mots qui résonnaient au coeur et à l’esprit de ceux qui l’écoutaient.

Pour Jaurès, le devoir de la République est de libérer la conscience de ses enfants. La recherche de la vérité est pour lui un guide dont jamais il ne se départit tout au long de sa vie.

Parmi tous les écrits et les discours de Jaurès, si beaux et nombreux, nous citerons cette phrase :

« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe ».

 

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