Place Barachois n°3 novembre 2012
L’EDITO: Sa lé anou sa !
En ces temps où « la crise » sert de justification aux décisions de plus en plus injustes qui frappent les plus fragiles (salariés, demandeurs d’emploi, retraités), cette même « crise » sert de prétexte à des dérives populistes qui attisent les peurs en désignant telle ou telle partie de la population comme bouc-émissaire, en opposant les uns aux autres, en stigmatisant les catégories les plus pauvres et les plus faibles.
On le voit, le danger de l’obscurantisme n’est jamais loin lorsque le capitalisme veut voir se dévorer ses propres « enfants » en les jetant en pâture entre eux.
En France hexagonale et à La Réunion, nos sociétés sont à la croisée des chemins. Alors que l’horizon dan nout péi est sombre, il devient important de prendre un tout petit peu de temps, même si l’urgence sociale sonne en permanence. Prendre le temps de savoir kisa noulé, et le temps de décider ousa nou sava. Parce que notre identité, qui nous est souvent présentée comme multiple, idéale et intégrante, est en vérité bien singulière.
La Réunion, île de peuplement et territoire colonial, a une histoire récente (moins de 400 ans). Comment construire alors le rapport à sa propre histoire avec un passé si jeune ? Avec des populations venant d’horizons géographiques différents ? Avec une trajectoire historique dans laquelle le colonialisme a laissé des traces profondes…
Lire la suite dans PLACE BARACHOIS n°3
AU SOMMAIRE
LES NEWS
Abrogation du décret sur la réorientation professionnelle
Les élections professionnelles dans les TPE
ILS ONT OSE LE DIRE
Les méthodes du néo-management
Frantz Fanon contre le colonialisme
FICHE PRATIQUE
Le rôle du Comité technique (CT)